Le «Kaddish» d’André Schwarz-Bart
De 1959, année de publication du Dernier des Justes et jusqu’à sa disparition en 2006, André Schwarz-Bart a consacré un vaste travail autour du Kaddish, ancienne prière juive aux multiples rôles liturgiques. Son Kaddish est fait de notes autographes, d’ouvrages, de journaux, de carnets d’inventaire, de pliages, d’arrachage et de pages découpées où apparaît la notation «K».
Reste une sorte de puzzle constitué d’une multitude de pièces laissées en partie dans le désordre et dont l’image finale serait l’énigme. Cette œuvre laissée en suspens, qui prend diverses formes littéraires, comme le roman ou la pièce de théâtre, porte en elle la recherche approfondie d’une écriture expérimentale profane et mémorielle.
Keren Mock, enseignante à Sciences Po Paris, Docteure ès lettres, psychologue clinicienne et chercheuse associée à l’Institut des Textes et Manuscrits-CNRS/ENS. Elle est l’auteure du livre Hébreu, du sacré au maternel (CNRS Editions, 2016). En 2024, elle a dirigé l’ouvrage collectif Les Blagues de guerre de Franz Kafka et ses amis (Albin Michel).