Mémorial de la Shoah

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Journée en hommage aux « nomades » internés au camp de Jargeau

Chaque année, le CERCIL organise une journée en deux temps en hommage aux « nomades » internés au camp de Jargeau entre 1941 et 1945. D’abord la cérémonie au sein de l’établissement scolaire. Ensuite, une rencontre au CERCIL.

CÉRÉMONIE
/ / / / Collège Le Clos Ferbois 3 rue Serin Moulin – 45150 Jargeau
Mardi 17 décembre à 14h30

Dans le camp de Jargeau, 1200 nomades vivant dans le Loiret ont été internés à partir de mars 1941. Le 31 décembre 1945, ces familles sont mis à la porte du camp sans subside ni nourriture. Par le nombre de personnes internées et sa durée de fonctionnement, Jargeau est l’un des plus importants camps d’internement de nomades en France.

La cérémonie, à l’initiative du CERCIL, ouverte à tous.

L’ANTITSIGANISME
/ / / / CERCIL – Musée Mémorial
Mardi 17 décembre à 18h
Dialogue entre Adèle Sutre, docteure en géographie et William Acker (sous réserve), juriste et issu des communautés dites des « gens du voyage ».

Le terme « antitsiganisme » apparaît pour la première fois à la fin des années 1920 en Russie. Son utilisation actuelle trouve son origine dans des débats universitaires des années 1970 et 1980.

Traçant des parallèles importants avec l’antisémitisme, malgré quelques controverses, le terme a commencé à entrer dans le vocabulaire institutionnel au début des années 2000. Son adoption progressive annonce la reconnaissance que les Rroms et des groupes qui leur sont associés sont ciblés par une forme spécifique de racisme.

Cette reconnaissance est une étape capitale dans la lutte pour l’égalité des droits. Parmi les textes clés de ce processus de reconnaissance on peut mentionner la résolution du parlement européen de 2005, qui utilise pour la première fois le terme « antitsiganisme » dans un document officiel de l’UE.

Adèle Sutre, agrégée et docteure en géographie, a publié Géopolitique des tsiganes. Des façons d’être au monde entre circulations et ancrages (2021). Elle a également été commissaire adjointe de l’exposition « Mondes tsiganes. La fabrique des images » au Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris en 2018.

William Acker est juriste et issu des communautés dites des « gens du voyage ». Depuis 2019, il mène et participe à plusieurs projets de recherche en lien avec les politiques publiques d’accueil des gens du voyage, la lutte contre l’antitsiganisme (la voix des Rroms et ERGO Network) et la documentation des pratiques professionnelles des femmes d’origine romani (Mucem).


Entrée libre, réservation conseillée au 02 38 42 03 91 / cercil@memorialdelashoah.org