Les artistes contemporains de la mémoire
Rencontre avec Octave Debary, professeur à l’université Sorbonne-Paris-Cité et directeur du centre d’anthropologie culturelle (Paris-Sorbonne)
//// Esad (École supérieure d’art et de design), auditorium -14 rue Dupanloup (Orléans)
Mardi 2 avril à 18h
Depuis plusieurs années, Octave Debary développe un projet d’anthropologie comparée de la mémoire et du temps. En s’intéressant à la façon dont une société met en mémoire (et en musées) son histoire, ses recherches l’ont conduit à l’étude de l’art contemporain dans ses rapports à la mémoire collective et individuelle. Après les artistes allemands Jochen Gerz et Swaantje Güntzel, il a consacré un livre à l’artiste français Christian Boltanski, Après. Conversation avec Boltanski.
Figure centrale de l’art contemporain dont les œuvres sont présentes dans le monde entier, Christian Boltanski parle de son travail en évoquant les tracés d’un art fragile, d’un art de l’ordinaire et du commun mais aussi de la musicalité, de la mémoire…
Ses œuvres d’abord présentées sous forme d’objets (inventaires, photographies, documents, pièces à conviction, vitrines de références…) ont établi autant l’existence d’une histoire individuelle que leur ressemblance à celle des autres. L’artiste a poursuivi son travail autour d’objets de plus en plus fragiles, davantage reliés à une existence en suspens, à une transmission parlée, sonore, du mot à la note, dont sa dernière grande exposition « Faire son temps » (Centre Georges-Pompidou, 2019), comme son opéra-comique Fosse (2020) et l’exposition «Après» (2021) sont les ultimes expressions.
Octave Debary a mené sa thèse « La fin du Creusot ou l’art d’accommoder les restes » sous la direction de Jean Bazin (soutenue en 2001). Par la suite, il s’est engagé dans des études postdoctorales à Montréal / Université Laval Québec: « Objets et mémoires : des objets recyclés à la mémoire rachetée » (2003).
Entrée libre, réservation conseillée au 02 38 42 03 91 / cercil@memorialdelashoah.org